Sécurité informatique : quels sont les risques en cas de cyberattaque ?
Publié le 24 nov. 2025 - 16 minutes de lecture
Maintenant que le numérique occupe le cœur de nombreuses opérations des organismes, la cybersécurité est devenue un enjeu stratégique majeur car chaque donnée, chaque application, chaque compte exposé est une potentielle porte d’entrée pour des attaquants toujours plus redoutables.
Les organisations connaissent un environnement complexe. La multiplication des services en ligne, des partenaires et des plateformes cloud en maillage font apparaître des vulnérabilités en série qui peuvent évoluer de manière virale. L’incident informatique devient autre chose qu’une simple panne technique : il impacte l’activité, salit l’image et peut faire perdre de l’argent. La prise en charge des menaces (pannes du système d’information ou attaques par ransomwares, phishing ciblés, compromission de comptes à privilèges) oblige les entreprises à anticiper et à structurer leur défense.
Dans cette ère du tout numérique, les entreprises s’appuient chaque jour davantage sur des systèmes interconnectés, des données clients et des services en ligne. Mais cette dépendance accrue, tout en permettant d’optimiser l’organisation du travail, des tâches et de l’ensemble des processus, présente des risques majeurs : l’atteinte à un serveur, une vulnérabilité d’un logiciel ou un compte piraté peuvent, à l’échelle de l’ensemble du système numérique, se propager rapidement. Les cyberattaques touchent au cœur même de la continuité de l’activité, à la réputation, à la pérennité même de l’entreprise.
Face à ces menaces, il est nécessaire de saisir les conséquences concrètes d’une cyberattaque : perte de données, indisponibilité des systèmes, atteinte à la confidentialité ou à l’intégrité des informations car chaque cyberattaque peut avoir des impacts directs sur l’activité, la stratégie et la confiance des clients. Identifier les dangers constitue une première étape vers l’anticipation, ainsi que le développement et le renforcement spécifique de votre infrastructure pour mieux résister aux attaques cyber.
Les pertes financières
Coûts directs immédiatement mesurables
Une cyberattaque déclenche des sorties de trésorerie rapides qui traduisent des risques financiers tangibles. Le paiement d’une rançon demeure un poste visible, auquel s’ajoutent les frais d’intermédiation et de transfert en cryptoactifs ainsi que la conservation des artefacts de preuve. Les honoraires de réponse à incident et d’investigation numérique s’additionnent avec l’analyse de journaux, la cartographie des accès et la reconstruction d’environnements.
Viennent ensuite les dépenses techniques de remédiation, le remplacement de postes ou d’équipements compromis et la mise à niveau de contrôles d’accès.
Les entreprises subissent aussi des pertes liées à la fraude avec détournement de virements ou compromission de messageries professionnelles entraînant des paiements non autorisés. Les acteurs du commerce en ligne doivent absorber des remboursements et rétro facturations après usage frauduleux de moyens de paiement. S’y ajoutent des frais d’assistance aux personnes touchées avec services de surveillance d’identité et centres d’appels dédiés.
Selon une enquête de l’ANSSI, le coût moyen d’une cyberattaque selon la taille de l’entreprise est de :
466 000 euros pour une TPE ou une PME
13 millions d’euros pour une ETI
135 millions d’euros pour une grande entreprise.
Ces chiffres soulignent l’importance stratégique de mesurer et de maîtriser ces risques financiers dès leur apparition. Les coûts indirects tels que la perte de confiance ou la paralysie d’activité sont plus difficiles à estimer.
Répartition des pertes financières
Le paiement d’une éventuelle rançon n’est souvent que la partie émergée de l’iceberg. En réalité, la majeure partie des pertes financières provient de l’arrêt de l’activité : environ 50 % du coût total est lié aux pertes d’exploitation, telles que l’interruption de la production ou la baisse du chiffre d’affaires.
Globalement, on peut répartir le coût financier d’une cyberattaque comme suit :
50% lié à la perte d’exploitation (arrêt de la production, perte de CA, etc).
20% lié aux prestations externes (intervention d’experts en cybersécurité, d’avocats ou de spécialistes en communication de crise).
20% des dépenses sont attribuées à la remise en état et les investissements post-crise pour sécuriser le système.
10% des pertes sont attribuables à l’impact réputationnel. Et pour cause, l'entreprise concerné subit une perte de clients et la dégradation de son image de marque.
Cette répartition souligne que les conséquences financières d’une cyberattaque dépassent largement le simple paiement d’une rançon.
L’exemple de la cyberattaque qui a visé Saint-Gobain
En 2017, le groupe industriel Saint‑Gobain a été frappé par le ransomware NotPetya, qui a entraîné une perte estimée à 220 millions d’euros de chiffre d’affaires. Les systèmes informatiques ont été partiellement arrêtés, provoquant des perturbations dans la chaîne logistique et nécessitant des opérations de remédiation et de reconstruction des infrastructures IT. Ce cas illustre comment une attaque peut générer à la fois des coûts techniques immédiats et des pertes opérationnelles importantes. Et ces pertes existent même sans divulgation de données personnelles.
Effets différés et charges récurrentes
Au-delà des effets directs, l’onde de choc budgétaire se prolonge et alimente des risques financiers à moyen terme :
Les primes d’assurance cyber augmentent fréquemment avec des franchises relevées et des plafonds réduits.
Des audits de sécurité imposés par des tiers engendrent des coûts de conformité et de vérification additionnels.
Des abonnements renforcés aux services de détection, la surveillance continue des accès, des campagnes de tests récurrents et des revues d’architecture.
Les équipes support absorbent un volume élevé de vérifications manuelles pour traiter les alertes et réduire la fraude ce qui crée des coûts de personnel et d’externalisation.
Certaines passerelles de paiement ajustent leurs paramètres de risque après incident, ce qui peut accroître les contrôles et les frais associés.
Ces effets différés transforment un incident ponctuel en traîne budgétaire durable.
Mesurer les risques financiers d’une cyberattaque
La quantification du risque cyber est l’estimation du coût du dommage causé par une cyberattaque. À cet effet, les entreprises déterminent la valeur de leurs données passées (incidents, pertes, coûts de réparation), ainsi que les informations de marché dont elles disposent. Elles vont ensuite faire appel à des simulations, comme la méthode de Monte Carlo, pour imaginer de nombreux scénarios possibles et leurs impacts financiers.
Les indicateurs de la Value at Risk (VaR) et de la Conditional VaR permettent de déterminer la perte maximale probables et le niveau de risque acceptable. Des stress tests permettent d'évaluer des situations extrêmes où se rencontrent plusieurs types de problèmes : fraude, panne, et frais de remédiation, en même temps. Des tableaux de bord viennent alors mettre en actions les résultats répertoriés pour la direction financière.
Les limites viennent du manque de données fiables, de l’évolution rapide des cyberattaques et des liens complexes entre les différents coûts. Mais une bonne gestion des données et une mise à jour constante des modèles de travail contribuent à les rendre plus fiables et donc, plus performantes pour anticiper le risque financier lié au cyber.
Une cyberattaque provoque une interruption des activités quand les systèmes qui orchestrent le quotidien de l’entreprise cessent de fonctionner comme un ERP figé, un réseau saturé, un annuaire d’identités indisponible ou une messagerie bloquée par exemple. Ces ruptures se traduisent par un arrêt du traitement des commandes, une immobilisation des flux logistiques ou même une incapacité à coordonner les équipes.
L’interruption des activités économiques se manifeste alors par des délais qui s’allongent, des files d’attente qui se forment et un effet domino sur tous les métiers dépendants des mêmes briques techniques. Plus la dépendance aux systèmes critiques est forte, plus la paralysie s’étend et plus la reprise s’annonce complexe.
Effets opérationnels immédiats
L’effet le plus visible est la rupture des chaînes de travail. Dans l’industrie, un poste de supervision à l’arrêt impose la mise en sécurité des lignes, dans les services, un portail client indisponible interrompt la relation et la planification. Les équipes ne peuvent plus accéder aux applications, les dossiers restent en suspens, les opérations physiques perdent leurs ordres d’exécution, les magasins ou sites ne peuvent pas valider les mouvements, les centres de contact ne voient plus l’historique des interactions. Les contrôles d’accès et la gestion des badges peuvent eux aussi se figer, compliquant l’ouverture des sites.
Pour compenser, certaines tâches basculent en mode dégradé avec des moyens manuels qui réduisent la cadence et augmentent le risque d’erreurs. Le stock d’opérations en attente gonfle, entraînant une reprogrammation des plannings et une sollicitation inhabituelle des fonctions support.
Propagation dans l’écosystème
Une interruption des activités ne s’arrête pas aux frontières de l’organisation. Les interdépendances avec les fournisseurs, prestataires d’infogérance, opérateurs télécoms et hébergeurs cloud amplifient la perturbation :
Si l’outil d’authentification central tombe, partenaires et franchisés perdent l’accès aux portails.
Si la messagerie ou l’EDI sont injoignables, les confirmations, bons et avis d’expédition ne circulent plus. Les transporteurs ne reçoivent pas les tournées, les ateliers ne reçoivent pas les nomenclatures, les sites distants perdent la supervision.
Cet effet de réseau transforme une panne locale en blocage systémique et prolonge l’interruption des activités au-delà du périmètre initial.
Mesure de la gravité et de la durée
Les spécialistes de la continuité qualifient une interruption des activités avec des repères concrets :
Délai maximum d’interruption tolérable pour chaque processus,
Niveau de service minimum acceptable,
Volume d’opérations accumulées et temps nécessaire pour résorber l’arriéré,
Ressources humaines et matérielles réellement disponibles,
Dépendances critiques internes et externes.
Plus ces indicateurs dépassent leurs seuils, plus l’effet de ciseau s’installe avec une reprise qui exige des arbitrages opérationnels et une priorisation des activités critiques. Cette lecture factuelle permet d’apprécier l’ampleur réelle de la paralysie et d’anticiper la durée effective de retour à un rythme normal.
Les risques juridiques
Les cyberattaques ont pour effet de déclencher des dangers au niveau juridique en cascade sur la conformité et les contrats mais encore sur les litiges possibles et la gouvernance de l’entreprise. Au-delà de la technique et des responsabilités, l’entreprise a des obligations au sens du droit qui peuvent engager ses dirigeants.
Illustration des risques juridiques suite à une cyberattaque
Conformité et cadre réglementaire
En Europe, un incident de sécurité impliquant des données personnelles relève du RGPD avec des délais stricts de notification à l’autorité de contrôle et parfois aux personnes concernées lorsque le risque est élevé. Les secteurs régulés et les entités visées par NIS2 doivent aussi déclarer l’événement à l’autorité compétente et démontrer un niveau de gestion du risque proportionné.
Le non-respect de ces obligations expose à des sanctions, à des injonctions correctives et à une surveillance renforcée par les régulateurs. Les risques juridiques portent également sur le non-respect de normes sectorielles, de politiques internes opposables et de la gouvernance documentaire qui encadre la sécurité de l’information.
Responsabilités contractuelles et civiles
Une cyberattaque peut être révélatrice d’un défaut d’exécution d’une obligation de confidentialité ou de sécurité contractuellement stipulée dans un contrat de service, de cloud ou en infogérance. La mise en œuvre de mécanismes de la responsabilité entre donneurs d’ordre et sous-traitants peut être mise en œuvre lorsque le traitement de données personnelles est sous-traité, avec une coresponsabilité potentiellement engagée au titre du RGPD.
Des litiges naissent aussi autour des niveaux de service non atteints, de la notification d’incident, de la restitution d’actifs numériques et de la conservation des journaux techniques. Les risques juridiques s’étendent aux atteintes à la propriété intellectuelle lorsque du code source, des modèles ou des secrets d’affaires sont compromis, ouvrant la voie à des contentieux en contrefaçon ou en concurrence déloyale.
Contentieux, preuve et responsabilité des dirigeants
Les contentieux post attaque suivent des voies multiples avec des actions individuelles, des actions de groupe en matière de données personnelles et des procédures collectives initiées par des associations habilitées. La qualité de la preuve numérique devient un enjeu central car une chaîne de conservation défaillante ou des opérations forensiques mal documentées fragilisent la défense de l’entreprise. Les dirigeants peuvent voir leur responsabilité engagée sur le terrain de la gouvernance lorsqu’une défaillance dans l’organisation de la sécurité est établie ou lorsqu’une injonction d’une autorité est ignorée. Ces aspects placent la maîtrise des risques juridiques au cœur de la gestion de crise après une cyberattaque.
Le vol des données de Bouygues Construction
Durant l’attaque informatique dont a été victime Bouygues Construction en janvier 2020, les pirates ont eu accès aux serveurs du groupe implantés au Canada, avant d’atteindre l’ensemble du réseau informatique mondial. Ils ont volé environ 200 Go d’informations, comprenant notamment des données sensibles telles que des copies de passeports des employés. Les hackers ont demandé une rançon s’élevant à 10 millions d’euros, menaçant de divulguer ces données au grand jour, ce qui pourrait compromettre Bouygues Construction dans d’éventuels procès.
Atteinte à l'image de l'entreprise
L’opinion du public bascule
Une cyberattaque peut déclencher un changement brutal de perception du public. L’entreprise passe d’une marque perçue comme fiable à une organisation jugée vulnérable et opaque. La réputation de l'entreprise se joue alors sur trois plans complémentaires :
La confiance des clients et des prospects qui s’interrogent sur la capacité à protéger leurs informations.
La crédibilité technique et organisationnelle scrutée par les communautés professionnelles et les experts.
L’intégrité des dirigeants évaluée à l’aune de la transparence et de l’empathie démontrées dans la communication.
Amplification en ligne et traces durables
L’atteinte à l’image se nourrit de dynamiques numériques puissantes. Les résultats de recherche se réorganisent autour de requêtes anxiogènes liées à la marque et la visibilité des contenus négatifs peut supplanter les pages institutionnelles pendant des semaines :
Les avis en ligne et les forums amplifient les témoignages et transforment des cas isolés en preuve sociale négative.
Les encyclopédies collaboratives et les profils publics conservent l’événement dans des historiques consultés par journalistes et influenceurs.
Les algorithmes de recommandation favorisent les contenus émotionnels qui polarisent l’opinion.
Cette sédimentation crée une empreinte mémorielle difficile à déplacer. La réputation de l'entreprise devient alors indexée par des signaux qui échappent en partie au contrôle éditorial de la marque.
Marque employeur et écosystème de confiance
L’image ne concerne pas que les clients mais aussi :
Les talents évaluent la culture de sécurité et la capacité à apprendre de l’incident. Des signaux faibles comme le ton des annonces de recrutement, la prise de parole des équipes techniques ou la qualité des retours sur des rapports de vulnérabilité façonnent la crédibilité auprès des profils recherchés.
Les partenaires commerciaux observent la cohérence des messages et la rigueur documentaire partagée lors des échanges.
Les analystes et les associations professionnelles intègrent l’événement dans leurs grilles de lecture sectorielles.
Au fil du temps l’atteinte à l’image se mesure à la stabilité du discours de marque, à l’évolution du sentiment dans les médias et aux volumes de recherches de marque sans qualificatif négatif. Lorsque ces indicateurs se dégradent, la réputation de l'entreprise subit un effet d’ombre qui persiste bien après l’événement initial et reconfigure la manière dont la marque est citée, recommandée et prise au sérieux dans son marché.
Perte de données
La perte de données correspond à la disparition totale ou partielle d’informations numériques ou à leur altération qui les rend inutilisables. Elle ne concerne pas seulement les fichiers métiers visibles. Elle touche aussi les bases de données, les emails, le code source, les configurations d’applications, les clés et certificats, les journaux d’audit et même les sauvegardes.
En contexte de cyberattaque, la perte de données prend plusieurs formes complémentaires :
Chiffrement qui rend les informations illisibles ;
Suppression ou écrasement volontaire ;
Exfiltration suivie d’effacement ;
Corruption silencieuse qui introduit des erreurs invisibles.
Les campagnes de rançongiciel chiffrent les systèmes de fichiers et les bases de données et ciblent aussi les instantanés et catalogues de sauvegarde pour empêcher tout retour en arrière.
Des malwares de type wiper effacent des partitions entières. Des accès compromis à des comptes administrateurs dans des services SaaS entraînent des suppressions massives ou des modifications non autorisées.
Des mises à jour empoisonnées dans la chaîne d’approvisionnement altèrent des référentiels. L’exploitation de failles côté stockage ou hyperviseur peut affecter simultanément plusieurs environnements, y compris les environnements de test et de préproduction.
Les attaques sur les systèmes de fichiers distribués et les NAS provoquent une propagation rapide via la synchronisation.
Conséquences techniques immédiates
La perte de données entraîne des incohérences et des versions différentes des données au sein des systèmes avec des traitements incorrects. Sans journaux d’audit, retracer les événements pour comprendre l’incident devient impossible.
La suppression ou la compromission d’identifiants, mots de passe ou clés de chiffrement empêche certaines applications de fonctionner : impossibilité de s’authentifier et de transférer des données. Des bases de données ou data lakes abîmés produisent de faux rapports qui propagent de l’erreur au gré des synchronisations avec d'autres systèmes. Les données altérées qui servent de base à l’entraînement des modèles d’IA biaisent ou rendent inutilisables les résultats.
Le retentissement de la perte peut ne devenir visible que longtemps après, lors d’un contrôle d’intégrité par exemple. On évalue l’ampleur de l’écart entre la dernière version fiable et la date de perte : plus il est important, plus la reconstruction est complexe.
Les risques stratégiques et concurrentiels
Dans le contexte d’une cyberattaque, les risques stratégiques engagent la trajectoire à long terme de l’entreprise et sa capacité à atteindre ses objectifs de marché. Ils se distinguent des enjeux opérationnels par leur portée qui touche la vision, le plan de développement, le positionnement concurrentiel et la priorisation des investissements. Une attaque peut forcer une révision de la feuille de route, reconfigurer un portefeuille d’offres, ou changer la place de l’entreprise dans son écosystème. Ces risques stratégiques sont critiques car ils affectent la compétitivité fondamentale et la création de valeur future.
La cyberattaque crée un désavantage concurrentiel
Une cyberattaque risque de freiner des projets innovants et de faire perdre son avantage de pionnier à l’entreprise, au profit d’une concurrence plus réactive. Elle peut également amener à des choix techniques qui contraignent la capacité à être agile et augmentent le coût de lancement sur de nouveaux marchés. Au sein d’écosystèmes numériques, certaines plateformes ou partenaires introduisent de nouvelles contraintes qui peuvent amputer les possibilités d'exploitation d’opportunités. Ces imprévus obligent fréquemment l’entreprise à perdre ses réflexes de conquête pour se concentrer sur la perspective défensive, au détriment de sa réactivité, de sa différenciation ou de sa capacité commerciale à s’attaquer à de nouveaux segments de clients, et donc à la croissance.
Scénarios typiques et signaux à surveiller
Plusieurs scénarios illustrent ces risques stratégiques :
Glissement du mix d’investissements vers le maintien de l’existant au détriment d’initiatives structurantes.
Retard de lancement qui fait passer une offre de leader attendu à suiveur sur une catégorie clé.
Dépendance accrue à un fournisseur ou à une technologie qui enferme la stratégie dans un couloir peu flexible.
Perte d’influence dans des groupes sectoriels qui façonnent standards et interopérabilité, avec un impact sur la capacité à peser sur les règles du jeu.
Côté signaux faibles, on observe une baisse du rythme des itérations produit, une diminution des invitations à participer à des pilotes avec de grands comptes, un allongement des cycles d’intégration avec des plateformes partenaires, ou encore des revues stratégiques plus fréquentes qui témoignent d’une trajectoire devenue incertaine.
Ces éléments traduisent un déplacement durable de l’équilibre concurrentiel au détriment de l’entreprise et doivent être lus comme des indicateurs avancés de risques stratégiques.
Que faire pour limiter les risques ?
Illustration de deux personnes travaillant pour limiter les risques de cyberattaque
Piloter la cybersécurité pour limiter les risques
Entamez un audit rapide pour identifier vos actifs critiques : serveurs, applications, comptes à privilèges et éléments exposés à l’extérieur, en les classant par ordre d’importance. En évaluant les menaces principales (phishing, rançongiciels, vol d’identité), vous leur attribuez aussi un score de risque.
Sur cette base, construisez une feuille de route sur 12 mois avec priorités, responsables, jalons et indicateurs. Mettez en place un processus de décision clair, inspiré d’un comité interne : chaque projet est noté selon son impact sur la réduction des risques et l’effort nécessaire. Ne lancez achats ou intégrations qu’après validation pour garder la traçabilité et la cohérence des choix.
Pensez aussi à ce qui peut être mobilisé pour vous aider (subventions publiques ou régionales, diagnostics financés, cofinancement…) pour déployer plus vite sans renoncer à vos ambitions.
Mettre en place une défense en profondeur
Renforcez la sécurité des comptes : utilisez l’authentification multifacteur et les passkeys sur la messagerie, le VPN et les comptes d’administration pour éviter les usurpations.
Durcissez vos systèmes : appliquez des configurations de référence, désactivez les services inutiles et n’autorisez que les applications légitimes. Corrigez rapidement les vulnérabilités : critiques sous 7 jours, zero day sous 48 heures si des protections temporaires existent.
Séparez et protégez vos réseaux : segmentez les environnements sensibles avec pare-feu et règles de moindre privilège.
Surveiller et réagissez : déployez un EDR/XDR pour détecter et stopper les comportements suspects, et centralisez les journaux dans un SIEM pour une visibilité continue.
Sécurisez la messagerie avec SPF, DKIM, DMARC, des en-têtes de sécurité et un filtrage avancé des liens et pièces jointes.
Gérez les accès à privilèges via un coffre PAM, des sessions enregistrées et une approbation juste-à-temps.
Se préparer à réagir et progresser en continu
Préparez-vous aux incidents : rédigez des playbooks pour les scénarios clés et attribuez clairement les rôles. Testez vos procédures chaque trimestre avec des exercices pour vérifier détection, communication et rétablissement.
Suivez des indicateurs simples : temps de détection et de remédiation, postes à jour, couverture MFA et EDR pour améliorer continuellement.
Exigez des garanties chez vos fournisseurs : MFA, journalisation, correctifs et notification rapide en cas d’incident.
Restez à jour : surveillez bulletins CERT et indicateurs de compromission, et révisez trimestriellement votre plan cybersécurité pour ajuster priorités, budget et équipes.
Cette démarche régulière permet de réduire durablement les risques et d’élever le niveau de sécurité sans se limiter à des actions ponctuelles.
FAQ - Risques en cas de cyberattaque
Les types de menaces sont l’extraction des données personnelles ou financières, la perte d’accès à des comptes ou à des systèmes, du chantage par ransomware, l’atteinte à la réputation, des dommages financiers souvent considérables. Entreprises comme particuliers peuvent subir des pertes irrécupérables si elles ne prennent pas les moyens de s’en protéger.
Menaces, virus, ransomwares, phishing, spywares, attaques par déni de service. Ces menaces peuvent bloquer des systèmes, voler des données sensibles, gêner les communications, et nuire à la continuité d’activités. La vigilance et les outils importants de sécurité doivent rester importants dans les outils devant permettre d'affronter ces menaces.
Un certain nombre d'indices sont à surveiller : systèmes qui se bloquent pour des raisons inconnues, messages d'erreur étranges, fichiers modifiés ou disparus, demandes de rançon, activité suspecte sur les comptes, connexions inconnues et alertes récurrentes contre des virus. La détection précoce de ces signes permet une réponse rapide, minimisant ainsi les dégâts et protégeant les données.
Les quatre principales formes de cybercriminalité seraient le phishing, l’intrusion informatique (hacking), le malware (logiciel malveillant) et le ransomware (rançongiciel). Elles ont en commun notamment la volonté de récupérer illégalement des informations, de troubler l’accès à des systèmes ou encore d’extorquer des fonds, ce qui, légitimement, requiert de la vigilance ainsi que des outils de cybersécurité pour bénéficier d’une protection efficace.
Je développe des sites et des business !
Sorti de la tête de
Maxime Lacheré
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