Les usages numériques font depuis longtemps partie du quotidien. Grâce à eux, on gagne du temps, on communique plus facilement et on partage des infos en temps réel. Pour autant, les effets indésirables liés à l’explosion des usages numériques sont nombreux, et impactent grandement l’environnement. Lemon Interactive vous propose alors de découvrir la pollution numérique que peut engendrer un site web, et comment limiter son impact écologique.

Comment un site Internet crée de la pollution numérique ?

Il est difficile de penser qu’un produit dématérialisé, comme un site web, puisse avoir un impact environnemental similaire à celui d'un objet. Pourtant, en un chiffre, les usages numériques sont aujourd’hui responsables de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre selon l'ADEME.

La forte augmentation des usages, du nombre d’appareils, et des plateformes de streaming (Netflix, Prime Vidéo…) ou réseaux sociaux (TikTok, Instagram…), laisse présager un doublement de cette empreinte d’ici 2025. Mais comment est-ce possible ? On constate que la pollution numérique provient de deux principaux états du cycle de vie d’un service numérique. La fabrication et l’utilisation.

La pollution numérique que génère la conception d’un site web

La conception du site influence clairement le poids des émissions de carbone du site web. En effet, l’impact environnemental sera plus ou moins conséquent selon de nombreux critères. Comme le poids de la page à télécharger, les contenus proposés, les médias et les scripts.

Le choix du format, des images, des vidéos, du nombre de fonctionnalités est aussi décisif sur le temps de chargement d’un site web, la consommation énergétique nécessaire pour surfer sur le web.

En effet, l’affichage d’une page web requiert de plus en plus de requêtes faites au serveur http. Elles vont aussi demander de l’énergie et de l’électricité, et donc générer du CO2.

En résumé, plus une page web est complexe et nécessite l’utilisation d’éléments lourds (images, vidéos…), plus elle consomme de l’énergie et voit son émission de carbone s’élever.

L’émission carbone d’un utilisateur du web

Si la conception d’un site web demande beaucoup d’énergie, la navigation en ligne est aussi énergivore. En effet, plus le contenu sera lourd, comme le streaming, plus la consommation en électricité est élevée. Notamment au niveau du serveur.

Inutile de préciser que, moins on utilise le web, moins on consomme, et plus on réduit son empreinte écologique.

Limiter l’impact environnemental de mon site en pratiquant l’éco-conception web

Il n’est pas nécessaire de préciser qu’il est aujourd’hui presque impossible de se passer d’Internet. Cela ne veut pas pour autant dire qu’il faut faire abstraction des conséquences sur l’environnement. En effet, il est tout à fait possible de consommer en ligne, tout en réduisant l’impact écologique de nos navigations web.

La première initiative à adopter est de pratiquer l’écoconception web. Cette démarche consiste à réduire les impacts environnementaux d’un service numérique (site Internet, application…) dès sa phase de conception.

On a alors une vision globale sur tout l’ensemble du cycle de vie. Ce qui permet d’adopter de nombreuses bonnes pratiques dès la conception graphique, mais aussi, pendant tout le développement.

L’objectif principal de l’éco-conception web est alors de créer un site internet plus respectueux de l’environnement et moins énergivores.

Les bonnes pratiques de l’éco-conception web

Si GreenIT référence une centaine de bonnes pratiques d’éco-conception web, nous pouvons nous arrêter sur les plus fondamentales, qui permettent de réduire considérablement l’impact écologique d’un site web.

Choisir un matériel adapté

Avant même de s’intéresser au design et au contenu d’un site web, il est toujours préférable de travailler, quand cela est possible, sur du matériel informatique reconditionné. Voire du matériel informatique d’occasion. Au minimum, il est aujourd'hui nécessaire de faire attention à l'indice de réparabilité, visible sur tous les produits neufs.

L'exemple est évident, nous savons tous que la fabrication des équipements informatiques fait partie des principales sources d’impacts environnementaux. Que ce soit en termes d’énergie, d’eau, d’émission de gaz à effet de serre, ou d’épuisement des ressources.

Penser l’architecture globale du site

Le design d’un site a une importance capitale en éco-conception web. Selon la complexité et la quantité d’images, de polices, de vidéos ou de couleurs, le code d’un site internet sera plus ou moins optimisé et lourd à charger.

Choisir un design épuré, avec un graphisme sobre, des fonctionnalités limitées et une architecture ergonomique. Cela permet d’optimiser le code, et donc de réduire la dépense énergétique à chaque ouverture de page.

Par ailleurs, le nombre de requêtes et le temps de chargement des pages ont aussi leur importance sur l’efficience environnementale du site web. Tout comme le fait qu’un site soit responsive ou non.

Choisir un hébergeur vert contre la pollution numérique

Au niveau du déploiement du site web, il est conseillé de se tourner vers un hébergeur affichant clairement une démarche éco-responsable. Vous trouverez ces marques d’engagement en vérifiant leurs certifications et labels. Il existe de plus en plus d’hébergeurs qui proposent des solutions écologiques, pouvant donner à votre site un data center alimenté par des énergies vertes et renouvelables, ce qu'on peut aussi appeler le "Green Hosting".

Faire des efforts au niveau de la maintenance du site

Pour assurer une durée de vie assez longue au site, il est important de faire de l’entretien et des mises à jour régulières du site, en s’appuyant toujours sur des pratiques d’éco-conception web.

Parfois, la refonte est nécessaire pour repartir sur de bonnes bases, en s’appuyant dès le départ sur l’effort d’éco-conception.

Enfin, dans les cas de sites qui ne fonctionnent plus, il est aussi fortement recommandé de les supprimer, en effaçant les données ainsi que son hébergement. En effet, même si vous ne l’utilisez plus et qu’aucune visite n’est constaté sur les pages, l’impact environnemental perdure tant que le site est présent en ligne.

Comment se lancer dans l’éco-conception ?

Les créateurs de site web désireux d’agir sur l’impact environnemental de leur pratique peuvent s’appuyer sur des guides et des outils en ligne d’éco-conception web. Parmi les plus connus, on reconnaît :

  • Le référentiel des 115 bonnes pratiques d’éco-conception web, de Frédéric Bordage ;

  • L’ecoindex, un outil de mesure de la performance et l’empreinte environnemental d’un site web ;

  • L’ecometer, un outil évaluant automatiquement les bonnes pratiques d’éco-conception présentes dans une url d’un site.

Pour utiliser ces outils, l’utilisateur peut installer l’extension GreenIT analysis (gratuite), qui fournit le même calcul que l’éco Index sur la page en cours, et qui permet, en plus, d’enregistrer le parcours de l’utilisateur. Cela permet de calculer les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’eau associée, et d’évaluer la mise en œuvre de 22 bonnes pratiques d’éco-conception grâce à l’éco meter.

Les outils et guides permettent alors de partir de zéro en s’appuyant sur de bonnes pratiques, ou de reprendre un site existant en travaillant les points clés d’un site éco-conçu.

Qui est concerné par l’éco-conception web ?

Tous les professionnels du secteur de l’informatique sont concernés par l’éco-conception web. En France, la loi REEN (15 novembre 2021) pousse à favoriser les usages numériques écologiquement vertueux.

Pour cela, elle met en avant un référentiel général d’éco-conception qui fixe des critères de conception de sites web qui seront à appliquer dès 2024. Il est donc important de s’y mettre dès aujourd’hui.

L’éco-conception est un sujet très récent, et émane d’une démarche volontaire très à la mode. Attirant de plus en plus de prospects soucieux d’en savoir davantage sur l’impact de leurs usages numériques.

Agir contre la pollution numérique

Si le plus gros impact environnemental des usages numériques se concentre sur la fabrication d’un site web, l’utilisation des internautes a aussi son importance.

Ainsi, il est possible d’agir en utilisant un moteur de recherche écologique. Comme c’est le cas d’Ecosia, qui s’engage à verser tous ses bénéfices au profit de l’action climatique. Notamment dans la plantation d’arbres.

Les autres avantages de l’éco-conception web

Si vous êtes déjà convaincu par les bienfaits de l’éco-conception web pour notre planète, sachez que les avantages d’une telle démarche ne se limitent pas à l’aspect environnemental. Au second plan, vous pouvez retirer d’autres avantages d’un site web éco-conçu pour votre démarche RSE en entreprise.

  • Une création de site web plus économique : l’objectif premier du site éco-conçu est de limiter sa consommation énergétique. On comprend alors aisément que cette diminution se fera ressentir sur la facture d’électricité ;

  • Répondre aux attentes des utilisateurs pour son site web : en respectant les pratiques de l’éco-conception, l’UX design du site est optimisé. Proposant une solution qui répond aux attentes et besoins des internautes, notamment grâce à l’adaptation sur tous les supports digitaux (tablette, smartphone, ordinateur…) ;

  • Revenir à l’essentiel sur son site : le but de l’éco-conception est d’éliminer le superflu, pour se concentrer sur l’indispensable ;

  • Un site web innovant et durable : l’engagement écologique fait de plus en plus partie des recherches des consommateurs, et proposer un site écologique est encore innovant. C’est aussi intéressant pour anticiper l’application de la loi REEN en 2024, et assurer ainsi la pérennité du site.

Lemon Interactive a à cœur de basculer rapidement vers de l’éco-conception web et de travailler davantage sur des projets éco-conçus. Avec des clients convaincus que la performance digitale durable est atteignable. Vous souhaitez, vous aussi, vous investir pour lutter contre la pollution numérique ? Confiez la création de votre site aux équipes de Lemon Interactive.